Lors de nos courts déplacements autorisés pendant le confinement, que c’'était bon de poser tes yeux sur cette explosion de vie! Ces fleurs que l'on connait pourtant si bien, ou que l'on croit connaitre… Tiens, c'est vrai que j'ai entendu dire que tout se mange de la pâquerette, le pissenlit et la primevère… Et si je prenais le temps d'associer au plaisir des yeux, le plaisir de la cueillette de ces jeunes feuilles et fleurs riches en vitamines et minéraux, que je vais pourvoir ajouter à ma salade ?
Mes yeux et mon palais rendent grâce pour cette nature généreuse, qu’il nous faut réapprivoiser sans crainte. Elle a tant à nous offrir ! Et ce silence, ce calme étrange, presque mystérieux, sans activité humaine, nous a révélé, comme les traits de peinture dans un tableau, les mélodies joyeuses des mésanges, moineaux, rouges gorges, pinsons des Jardins, tourterelles, sansonnets mâles, s'égosillant pour marquer leur territoire et séduire la femelle !
Le monde dominant des humains s'est soudain tu pour laisser un peu de place au fragile monde sauvage en péril.
Oui, ce confinement nous aura bouleversés, poussés à des changements d’attitude, de regard, de prise de conscience, D’attention, d’enracinement. Un autre temps s'offre à nous : l’été qui est là. Creusons nos connaissances, laissons-nous convertir dans nos habitudes ...
- Me recentrer sur cet « Ici et maintenant », là où la vie m'a plantée, dans ce petit jardin Intérieur à moi-même.
- Renouer avec un peu de paix intérieur.
- Ré-habiter ce que je suis, par tous mes sens, ré-habiter Dame nature qui s'offre à mes yeux gratuitement chaque jour, que je passe souvent sans voir.
- Réapprendre mes sens : voir, .sentir, écouter, goûter, toucher.. Réapprendre à mieux connaitre et mieux vivre en ce corps, avec ce qui m'est le plus proche et ceux qui me sont les plus proches.
- Rendre grâce pour ce ciel incroyablement bleu et apaisant. Que l’on a finit là encore par ne plus voir, ni sentir.
- Réapprendre à vivre ici et non pas ailleurs, me réjouir en Celui qui est à l'origine de toute création.
«Laudato si’, mi' Signore » (« Loué sois-tu mon Seigneur »), chantait Saint François d'Assise. Tels sont les premiers mots de la lettre Laudato si’ que le pape François a écrite en 2015, sur la sauvegarde de la création, notre « maison commune ».
« Quand nous prenons conscience du reflet de Dieu qui se trouve dans tout ce qui existe, le cœur expérimente le désir d’adorer le Seigneur pour toutes ses créatures. »
Belle fin d’année à vous !
Brigitte Freyss
Animatrice en pastorale pour le tourisme et les loisirs